Faire connaître les intellectuels et les grands textes de sciences humaines et sociales qui structurent aujourd'hui les pensées arabes : tel est le propos de « Pensées arabes contemporaines », la nouvelle collection lancée par les éditions de L'Atelier et l'Institut du monde arabe. Deux premiers titres paraissent cet automne : Les Inaccomplis d'Arwa Saleh et La Ville arabe et la modernité de Khaled Ziadeh.
L'Institut du monde arabe et les Éditions de l'Atelier entendent répondre à un triple objectif en lançant la collection « Pensées arabes contemporaines » :
Plus d'informations sur le catalogue « Pensées arabes en traduction »
C'est peut-être là, dans cet instant de ce passé désormais bien lointain, qu'ont commencé à se dessiner les grandes lignes de mon destin un peu particulier. Mon lien le plus authentique avec la réalité, c'était ma foi solide en ce que les hommes ont produit de plus beau dans leur quête pour définir leur rêve et lui donner corps…
Arwa Saleh (1951-1997) était membre du bureau politique du Parti communiste ouvrier égyptien, fondé dans le sillage de la guerre israélo-arabe et du mouvement étudiant égyptien du début des années 1970. Écrit plus de dix ans après qu'elle a quitté le parti et la vie politique, publié peu avant son suicide, ce livre, entre mémoires et testament politique féroce, offre un regard lucide sur la responsabilité des intellectuels dans l'échec du projet de libération nationale.
Ce livre-manifeste, revendiqué par les révolutionnaires de la place Tahrir en 2011, s'adresse non seulement à la génération de militants de gauche que Saleh a côtoyée, mais surtout à tous ceux qui s'interrogent sur les conditions du changement politique dans les régimes autoritaires postcoloniaux. C'est également le témoignage rare d'une femme engagée dans un milieu intellectuel dominé par les hommes.
Traduit de l'arabe par Khaled Osman, 176 pages, 20 €
Le Caire, Istanbul, Alexandrie, Beyrouth, Tripoli, Alep : au-delà de leurs spécificités, qu'est-ce que ces villes ont en commun ? Comment se sont-elles développées ? Quelles formes de modernité ont-elles produites ? Quels rôles politique et économique ont-elles joués dans la région ?
Après avoir retracé les linéaments de la formation des villes arabes et leur transformation durant la domination coloniale, l'historien et sociologue Khaled Ziadeh (Tripoli, Liban, 1952) explore les mutations contemporaines des sociétés urbaines, de plus en plus fragmentées, et dans lesquelles la modernité est devenue à la fois désirable, empêchée et aliénante. Conjuguant magistralement histoire, sociologie, droit et urbanisme, cet ouvrage propose non seulement une réflexion sur la morphologie des villes arabes, mais aussi une analyse passionnante des formes de pouvoir et des modèles étatiques qui s'y sont déployés.
Traduit de l'arabe par Marianne Babut, 302 pages, 22 €
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